Le père Gabriel Ishaya, missionnaire spiritain, curé modérateur de l’Unité pastorale genevoise Boucles du Rhône, est également prêtre répondant des communautés catholiques africaines présentes dans le canton de Genève, depuis le mois de juillet 2019. « Une réalité composite et variée », explique-t-il dans un entretien.
Originaire du Nigeria, le Père Gabriel Ishaya est arrivé à Genève en 2010. Père Spiritain, il est diplômé en philosophie et théologie de l’Institut catholique de Paris. Durant dix ans il a travaillé auprès de la Fondation d’Auteuil dans l’accueil, la formation et l’éducation des enfants et jeunes en rupture familiale ou en décrochage « En tant que Père Spiritain, je réponds à un appel d’une Église locale ».
Quelle est la réalité des communautés africaines présentes à Genève ?
Gabriel Ishaya: (GI) Il est difficile d’estimer le nombre de catholiques africains à Genève. Certains se retrouvent en communauté, d’autres fréquentent la paroisse de leur domicile, dans un souci d’intégration.
Il s’agit d’une réalité composite dans laquelle plusieurs groupes se retrouvent dans des lieux différents. Parfois, les participants se regroupent par nationalité. La communauté Congolaise à Genève par exemple se réunit et célèbre à la chapelle de Saint-Boniface. Parfois c’est la langue, qui réunit : de nombreux Camerounais, Ivoiriens et Togolais se rencontrent à Saint-Pie X. Parfois encore, ce sont des affinités, comme la communauté africaine qui fréquente la paroisse de Versoix, où l’on croise de nombreuses personnes, avec leur famille, travaillant auprès des organisations internationales ou organisations non-gouvernementales de la Genève internationale. Une réalité que l’on retrouve également à la paroisse anglophone de St Jean XXIII. Parmi eux des retraités qui n’envisagent pas de rentrer au pays. Certains groupes sont constitués en associations.